Quels sont les risques pour le restaurateur ?
Comme dans tout secteur d’activité, les professionnels de la restauration sont exposés à de nombreux risques dans l’exercice de leur métier. Ces derniers sont en effet appelés à être couramment en contact avec des objets coupants, des produits très chauds, des produits chimiques ainsi qu’avec des hottes et des conduits. De ce fait, ils courent de nombreux risques professionnels au quotidien. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de cet article qui vous présente les risques pour un restaurateur.
Les chutes de plain-pied
L’un des principaux risques pour le restaurateur est la chute de plain-pied. Que ce soit à la cuisine ou dans la salle de restauration, au cours du déplacement dans les locaux, le restaurateur peut être confronté à :
- Des glissades sur les sols mouillés, encombrés, inégaux, mal éclairés, ou avec des carrelages défections au niveau des escaliers conduisant aux caves, etc.
- Des heurts avec des objets, des rebords ou des angles de meubles dans les pièces exiguës.
Ainsi, ce dernier peut être sujet à des chutes de plain-pied fréquentes avec des conséquences lésionnelles cutanées, voire ostéo-articulaires. Généralement, les lésions les plus courantes sont : la foulure, les contusions, l’entorse, les plaies cutanées ainsi que les fractures.
Les risques de coupure
Autres risques pour le restaurateur, ce sont les coupures avec les instruments à main ou électromécaniques tranchants. Ces instruments (hachoir, trancheur à viande, malaxeur, éplucheuse à légumes, etc.) sont présents dans la majorité des locaux et sont fréquemment infectés. Les coupures peuvent survenir au cours de l’utilisation, du nettoyage ou par contact avec un instrument ou objet tranchant mal rangé.
En outre, du fait des pièces en mouvement, certaines opérations de nettoyage et de maintenance, les réglages ainsi que certaines parties des machines peuvent constituer des risques pour le restaurateur.
En effet, lors des mises en marche intempestives, des arrêts anormaux suite à une rupture d’énergie un bourrage, il peut subvenir des coupures aux mains. Le restaurateur risque également des écrasements ou lacérations des avant-bras lors des nettoyages, des déplacements des machines ou encore des frictions.
Les risques de brûlures
Les restaurateurs, en l’occurrence les cuisiniers sont très souvent exposés aux risques thermiques liés à l’utilisation de produits chauds. Ils sont également au contact des sources de chaleur telles que les cuisinières, les fours, les rôtissoires, les friteuses, etc.). Ainsi, ces derniers risquent de se brûler par la vapeur (eau bouillante, etc.), soit par contact (ustensile, anse, plat, porte de l’appareil, etc.) ou encore par projection (eau, huile, sauce, etc.).
Les risques de chutes d’objets
Au sein d’un restaurant, le restaurateur risque la chute d’objets ou d’ustensiles stockés en hauteur sur les étagères ou les racks. Il risque également d’être victime d’effondrements de palettes ou de caisses mal empilées. Ces différentes chutes peuvent provoquer chez ce dernier des fractures, des traumatismes crâniens, des écrasements des membres, etc.
Les risques des postures et de manutentions
Être restaurateur suppose également d’être exposé aux risques des postures et de manutentions. En effet, le métier de restaurateur figure parmi les métiers les plus exposés aux troubles musculo-squelettiques (TMS).
Ces TMS des affections périarticulaires qui provoquent des douleurs aux poignets (Syndrome du canal carpien), aux épaules (tendinites des bras tendus) et aux coudes (épitrochléite, épicondylite). Ils sont également responsables des lésions chroniques de la colonne vertébrale telles que les lombalgies et les cervicalgies. Ces affections sont souvent provoquées par des manutentions manuelles et des déplacements de charge de divers ordre.
Aussi, les manipulations répétitives à un rythme soutenu dans des postures contraignantes lors de la préparation des ustensiles peuvent être à l’origine de pathologies musculo-tendineuses des membres supérieurs. Par ailleurs, il est important de noter que le vieillissement progressif des structures ostéo-articulaires peut conduire à une inaptitude professionnelle.
Les risques d’agression chimique
Les risques d’agression chimique font également partie des grands risques pour le restaurateur. Cela se justifie par le fait que les professionnels de restauration sont appelés à être en contact avec des produits de nettoyage et de désinfection des locaux, des surfaces de travail, des chambres froides, etc.
En réalité, les opérations d’entretien et de nettoyage font souvent appel à des produits détergents, détartrants et désinfectants pour débarrasser les surfaces inertes des souillures et inhiber l’activité des micro-organismes présents. Ces produits contiennent souvent des composés chimiques très agressifs qui peuvent provoquer des intoxications par absorption ou par inhalation, des brûlures oculaires ou cutanées, ou des sensibilisations allergiques.
Par ailleurs, les vapeurs de cuisson et les fumées émises lors des préparations alimentaires peuvent s’avérer non seulement incommodantes, mais aussi toxiques et irritantes pour les voies respiratoires. Par exemple, les gaz, les fumées et les vapeurs issues de la carbonisation des graisses animales sur les appareils de cuisson, contiennent du benzopyrène qui est classé cancérogène probable par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer).
Les risques biologiques
Outre les risques d’agression chimique, le restaurateur est également exposé aux risques de troubles cutanés. Ces derniers peuvent être dus aux manipulations constantes des denrées alimentaires. Ils se manifestent par :
- Des dermites d’irritation ;
- Des dermatites allergiques de contact avec les protéines animales (viande, foie, poisson, coquillage, etc.) et végétales (légumes, épices, fruits, etc.) ;
- L’apparition fréquente de verrues sur les doigts, dans les paumes des mains, de mycoses cutanées et unguéales (onyxis, périonyxis) surtout lors de la manipulation et l’emploi des fruits ou de leurs résidus ;
En outre, le restaurateur risque également des infections secondaires de blessures cutanées par des germes pathogènes. Il pourrait également être victime d’une contamination transcutanée par contact direct des muqueuses oculaires en cas de projections accidentelles.
Les risques psychosociaux
Les risques pour le restaurateur ne sont pas seulement d’ordre chimique, biologique ou physique. Ils peuvent être également psychosociaux. En effet, la charge mentale due aux pointes d’activités, aux exigences des employeurs ainsi que des clients peut entraîner des pathologies psychosomatiques.
Le travail sous pression aux heures de repas et les demandes urgentes des clients pressés ou insatisfaits qui sont parfois agressifs peuvent générer de graves conséquences émotionnelles. Ils peuvent également entraîner un stress constant dans le restaurant, ce qui peut provoquer :
- des altérations psychologiques ;
- des troubles d’anxiété ;
- des symptômes dépressifs ;
- des troubles somatiques ;
- etc.
Les personnes les plus vulnérables sont les restaurateurs saisonniers notamment les étudiants ou les demandeurs d’emploi n'ayant pas assez d’expérience professionnelle.
A lire également
- Quels sont les principes de l’HACCP ?
- Quels sont les types de dangers ?
- Quelles sont les formations proposées pour le HACCP ?
- Quels sont les types de dangers ?
- Quelles sont les entreprises non concernées par la formation HACCP ?
- Quelles sont les différentes sortes de débits de boissons ?
- Restauration : Quelles sont les obligations en matière d’affichage ?
- Quels sont les produits considérés qui dépendent du HACCP ?
- Quels sont les allergènes en restauration ?
- Quelles sont les règles HACCP dans la restauration collective ?
- Quelles sont les règles HACCP dans la restauration rapide ?
- Quelles sont les 12 étapes de la méthode HACCP ?
- Quelles sont les règles d’hygiène dans une cuisine de restaurant ?
- Quelles sont les obligations d’hygiène d’employés de restaurant ?
- Quels sont les types de produits de nettoyages professionnels ?
- Quelles sont les amendes encoures en cas de défaillance sanitaire dans mon restaurant ?