Risques psychosociaux : Définition et identification des facteurs de risques

Risques psychosociaux : Définition et identification des facteurs de risques

Tous les employés sont exposés à des risques psychosociaux dans le cadre de leur travail. Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces risques. La prévention de ces risques nécessite une vigilance de la part des employés, des représentants du personnel et les dirigeants de l’entreprise. Comment peut-on définir les risques psychosociaux et quels sont les facteurs à l’origine de ces risques ?
Voici ici les réponses à ces différentes interrogations.

Définition des risques psychosociaux 

Sommaire
  1. - Définition des risques psychosociaux 

  2. - Les facteurs de risques psychosociaux

    1. - L’intensité et la durée du travail

    2. - Les exigences émotionnelles

    3. - Le manque d’autonomie

    4. - Les rapports sociaux et la reconnaissance

    5. - Les conflits de valeur

    6. - L’insécurité de la situation de travail

  3. - Comment prévenir les risques psychosociaux ?



Les risques psychosociaux peuvent se définir comme l’ensemble des risques liés à la santé mentale, physique et sociale des employés. Ceux-ci sont engendrés par les conditions de travail et tous facteurs susceptibles d’avoir un impact sur le fonctionnement mental. Les risques psychosociaux sont le fruit d’une double action c’est-à-dire celle d’un individu et de l’environnement de travail. 

Ils se manifestent de différentes formes comme le stress, l’épuisement professionnel et la violence sur le lieu de travail. Ces risques sont la cause de nombreux maux. Les employeurs se doivent d’être attentifs et accompagner les salariés. 

Les facteurs de risques psychosociaux

Six axes sont à prendre en compte pour identifier les risques psychosociaux. Ils sont très objectifs et même reconnus par le ministère du Travail. 

L’intensité et la durée du travail

Dans cette dimension, il s’agit de la quantité, la pression temporelle et la complexité du travail. Elle concerne également toutes les difficultés de conciliation personnelle et professionnelle. Elle renvoie à plusieurs situations de surcharge au travail, d’insuffisance de moyens par rapport aux objectifs de production. Le travail régulier à des horaires très décalés ou le travail de weekend sont aussi à prendre en compte.

Les exigences émotionnelles

Elles sont liées à l’obligation de maitriser ses émotions personnelles en les cachant ou en les simulant. Elles concernent particulièrement les emplois de services c’est-à-dire les activités qui nécessitent un rapport avec le public. Cette dimension met l’accent sur la maitrise de soi face aux tensions avec le public. 

Elle parle aussi de l’obligation d’être souriant et de toujours paraitre de bonnes humeurs. L’exigence de devoir dissimuler ses émotions pourrait également s’observer dans divers autres secteurs d’activités. La culture de certaines entreprises nécessite un contrôle de soi face à n’importe quel type de situation. Il est exigé d’afficher tous les jours une attitude positive.

Le manque d’autonomie

Il s’agit ici d’un manque d’autonomie dans l’exécution des tâches et également l’insuffisance de possibilités de développer des compétences. Il concerne particulièrement les emplois dans lesquels des tâches répétitives sont effectuées. Il est également question des activités dans lesquelles il y a très peu de marge manœuvre pour bien organiser son travail. Dans ces genres d’emplois, la possibilité d’évolution de carrière est faible et l’ennui s’installe rapidement.

Les rapports sociaux et la reconnaissance

Ce facteur concerne la qualité des relations de travail c’est-à-dire la bonne entente entre collaborateurs et supérieurs. Il est aussi question de la non-reconnaissance des compétences et capacités des employés au travail. Il inclut les procédures d’évaluation au travail et le non-suivi du bien-être des salariés. Il fait référence à la faiblesse des processus RH et la valorisation sociale des activités de la fonction publique.

Les conflits de valeur

Cette catégorie renvoie aux différents conflits éthiques. Ces conflits sont consécutifs à la distorsion entre ce qui est recommandé au travail et les valeurs professionnelles. Il s’agit par exemple d’exécuter une tâche que l’on trouve inutile. Ou encore, promouvoir un produit avec une technique que l’on sait inefficace. 

L’insécurité de la situation de travail

Il s’agit ici de la sécurité du travail et du cadre de travail. Ce facteur comprend l’insécurité socio-économique c’est-à-dire le contrat de travail précaire, la peur de perdre son emploi, etc. Il désigne également le risque de changement non stable des taches et des conditions de travail. Des réorganisations sont susceptibles d’engendrer des inquiétudes.

Comment prévenir les risques psychosociaux ?

Plusieurs étapes sont nécessaires dans la démarche de prévention des risques psychosociaux. La première étape consiste à définir et élaborer des règles de fonctionnement. La deuxième étape consiste à analyser les situations de travail réel. Il s’agit de comprendre toutes les conditions d’exposition des salariés aux risques psychosociaux. Faire ressortir tout ce qui fonctionne parfaitement et qu’on peut préserver. La mise en œuvre de cette étape peut revenir très difficile sans accompagnement. Si l’entreprise n’a pas le temps ou manque d’objectivité pour faire ce travail, elle peut solliciter l’aide d’un cabinet-conseil.   La troisième étape de cette démarche consiste à élaborer un plan d’action. 

Ce plan doit provenir des résultats de l’analyse de la situation de travail et conduire à des actions centrées sur le travail. L’entreprise peut par exemple adopter le travail en fonction des performances et des ressources des employés. Elle pourrait aussi définir avec beaucoup de précisions les responsabilités et rôles de chaque salarié. Il est également possible de favoriser les échanges et le dialogue entre tous les membres de l’entreprise.

 La quatrième étape de cette démarche va consister à mettre en œuvre le plan d’action. Cette action peut être effectuée par l’employeur ou une personne désignée par celui-ci. La cinquième et dernière démarche va consister à un suivi et une évaluation des actions mises en œuvre.

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